1 - COMMENT ANALYSER ET EQUILIBRER MON EAU DE PISCINE ?
Il faut savoir que l’efficacité de votre désinfectant, quel qu’il soit, dépend directement du pH : par exemple, avec un pH à 8, le désinfectant ne sera efficace qu’à 20%.
LA TENEUR IDEALE EN PH EST ENTRE 7.2 ET 7.4
faut procéder à l’analyse de votre pH chaque semaine (avec la trousse d’analyse colorimétrique fournie).
S’il est inférieur à 7.2, il y a risque d’irritation des yeux en cas de baignade, inférieur à 6.9, il peut entraîner des plis sur le liner, il faut donc rajouter du pH+. S’il est supérieur à 7.4, votre eau ne sera plus transparente et sera propice à l’apparition d’algues, il faut rajouter du pH-.
LA DESINFECTION DE L’EAU :
Traitement au chlore (traitement manuel) :
Le taux de chlore dans l’eau doit être surveillé régulièrement car il s’évapore rapidement et le traitement perd alors très vite son efficacité.
La concentration moyenne doit être comprise entre 0.5 et 1 ppm.
En dessous de cela, le taux de chlore est trop faible, au-delà il sera trop fort.
Un contrôle hebdomadaire est réalisé à l’aide de la trousse d’analyse.
Traitement par électrolyseur de sel :
Ses avantages :
– la désinfection est ainsi automatisée d’où une facilité d’utilisation et une tranquillité d’esprit
– quand le taux de sel est établi, il vous suffit de le contrôler en moyenne une fois par an
– le contrôle hebdomadaire avec la trousse d’analyse permet de régler l’appareil afin d’adapter si nécessaire la fabrication du désinfectant aux besoins et à l’utilisation
D’une manière générale, 1 à 2 h de fonctionnement de l’appareil suffisent largement à produire la quantité de désinfectant nécessaire.
Pour le bon fonctionnement de votre appareil, bien se référer à la notice fournie lors de l’installation de l’appareil.
Dans tous les cas, une analyse de l’eau est indispensable afin de contrôler son équilibre et de le corriger, si nécessaire. Ainsi, le potentiel d’hydrogène (pH), le titre hydrométrique (TH) et le titre alcalimétrique complet (TAC) devrontêtre mesurés.
SI L’EAU EST VERTE :
S’assurer du bon fonctionnement de la filtration, du temps de celle-ci, ajuster votre pH et procéder à une chloration choc. Laissez agir au moins 24h en faisant fonctionner la filtration jusqu’à obtenir une eau claire.
SI L’EAU EST TROUBLE :
Contrôler votre pH et corrigez-le si nécessaire. Vérifier que votre temps de filtration est suffisant et procéder au nettoyage ou au remplacement de votre média filtrant (par exemple, le sable d’un filtre à sable doit être changé environ tous les 5 ans).
SI L’EAU EST BLANCHE :
S’assurer du bon fonctionnement de la filtration ;
Faire fonctionner la filtration en continu, puis réajuster le pH. Enfin, si nécessaire, ajouter une solution anti-calcaire qui pourra éventuellement être complétée par une floculation adaptée au type de filtration.
SI L’EAU IRRITE LES YEUX :
Stopper immédiatement la baignade et empêcher l’accès au bassin jusqu’à la correction de l’anomalie.
Réajuster le pH en conséquence.
Contrôler le taux de désinfectant ;
Augmenter le temps de filtration.
Pour que votre piscine en saison ne devienne pas un calvaire, voici quelques gestes simples qui vous aideront à garder une eau saine et transparente.
(Nous vous conseillons d’ailleurs de vous fixer un jour dans la semaine pour effectuer ces petites interventions de contrôle)
L’eau est une matière vivante dans laquelle peuvent proliférer de nombreux micro-organismes comme les bactéries et les virus, sans oublier les algues. Comme la meilleure des filtrations ne suffira pas à éliminer tous ces invités indésirables, le traitement chimique de l’eau reste une étape indispensable.
L traitement de l’eau peut paraître un casse-tête car il y a de nombreux paramètres physico-chimiques à prendre en compte, mais avec un peu de pratiques, vous verrez que ce n’est pas si difficile que cela .
L’EQUILIBRE DE L’EAU DE VOTRE PISCINE :
Qu’on se le dise, une piscine est un réservoir potentiel de micro-déchets qui proviennent à la fois des baigneurs mais aussi de l’environnement. (une personne qui se baigne libère des déchets pouvant prévenir des poils, de la sueur, de la graisse, des produits solaires ou produits de beauté. La nature participe aussi par l’intermédiaire des insectes, du pollen, ou des feuilles mais aussi en cas de pluie acide , de pollution industrielle, automobile , de l’utilisation de pesticides alentour…
Ces déchets organiques sont la nourriture principale des micro-organismes. Du coup, plus vous avez des déchets organiques, plus les micro-organismes vont se développer dans votre piscine. Ces micro-organismes sont aussi apportés par les nageurs (virus, bactéries), la nature (champignons, algues ou mousse), ou l’eau que vous utilisez pour remplir votre bassin (eau provenant d’un puits ou non traitée).
De plus, le réchauffement des températures favorise encore plus la pollution de votre eau. Le fort ensoleillement est un vecteur qui favorise le phénomène de la photosynthèse et cela entraîne le développement des algues.
LA BASE D’UNE EAU SAINE : LE pH (ou le potentiel hydrogène) :
Il détermine si votre eau est acide ou basique. L’échelle va de 0 à 14. Un degré de pH à 7 correspond à une eau neutre. Plus le pH s’approche de 0 est plus votre eau est acide. A l’opposé, plus le degré tend vers 14, et plus votre eau est basique. Pour une eau de bassin de baignade, le pH idéal doit être compris entre 7.2 et 7.6.
Atteindre ce degré de pH est notamment important pour rendre les différents produits de traitement plus efficace. Par exemple, le chlore n’est efficace à 100 pour cent uniquement avec un pH de 5.5, or ce pH est trop acide pour le baigneur. Donc un pH compris entre 7.2 et 7.4permet au chlore d’être efficace à 60 pour cent.
Donc en conclusion, il vous faut contrôler le pH de votre eau régulièrement (voir souvent), sachant que ce degré de pH a tendance à varier assez souvent en fonction de plusieurs paramètres (l’alcalinité, de la dureté mais aussi en fonction de la teneur en gaz carbonique de votre eau).
Le contrôle et l’ajustement du pH peuvent se faire manuellement avec une trousse d’analyses et les produits adéquates, mais également de manière automatique avec un régulateur de Ph (voir l’article correspondant
LE TAC (titre alcalimétrie complet) ou l’alcalinité :
Il traduit la teneur en bicarbonates et en carbonates de votre eau de piscine. La valeur à atteindre est comprise entre 10° et 30° f (degrés français). Cela est particulièrement important en fonction de l’alcalinité, vous pourrez modifier le pH de votre eau.
LA DURETE DE L’EAU ou TH :
Cet indicateur vous renseigne sur la teneur de votre eau en calcium et en magnésium. La valeur à atteindre doit être comprise entre 10 et 20° f (degré français). Si vous avez une valeur supérieure à 20°f, vous vous exposez à ces risques d’entartrage. Par opposition, avec une valeur inférieure à 10°, c’est la corrosion qu’il faudra craindre.
Dans le cas où le th de votre eau dépasse les 256°f, il est vivement conseillé d’utiliser annuellement un séquestrant de calcaire et ainsi éviter le dépôt de calcaire sur les parois de votre piscine.
Utiliser des produits désinfectants pour traiter l’eu de sa piscine est nécessaire, mais encore faut-il qu’ils agissent efficacement, ce qui n’est pas aussi simple qu’on le pense. E n effet, différents paramètres vont influer sur le pouvoir désinfectant des produits de traitement de l’eau. Il est important de les connaître, car une bonne gestion de ces paramètres, en fonction du désinfectant que vous utilisez, peut vous permettre d’ajuster votre consommation de produits. Vous éviterez ainsi les sur ou sous concentration de produits qui peuvent être néfastes pour la santé. C’est pourquoi il faut analyser l’eau de votre piscine avant chaque traitement.
LE Ph :
C’est un facteur primordial en ce qui concerne l’efficacité des désinfectants :
L’efficacité du Chlore est maximale avec un pH inférieur à 7.5 (pour info, le chlore est sensible à un pH élevé ; il perd les deux tiers de son efficacité avec un pH à 7.8).
Le brome aura une efficacité maximale avec un pH compris entre 7.5 et 8.2. Il présente l’avantage de garder son efficacité avec un pH élevé.
Pour le PHMB, la fourchette se situe entre 7.5 et 8.2.
Pour les floculants, son efficacité est optimale avec un pH compris entre 6.9 et 7.2.
LES UV :
Les désinfectants sont plus ou moins sensibles aux UV émis par le soleil :
Le chlore organique, ou chlore non stabilisé et l’oxygène actif sont dégradés par les UV, ils perdent ainsi une grande partie de leur pouvoir désinfectant. Si vous utilisez du chlore organique, il vous faut ajouter un stabilisant afin d’empêcher sa destruction par les UV.
Le brome, le PHMB, l’oxygène actif ou l’ozone présentent l’avantage de ne pas être sensibles aux effets des UV.
LA TEMPERATURE :
Celle de l’eau et de l’extérieur ont une action sur les désinfectants :
L’efficacité du chlore est optimale quand la t° se situe entre 18 et 24°, mais à partir de 28°, il perd considérablement son efficacité.
L’oxygène actif perd également son efficacité quand la t° extérieure est élevée.
Le brome et le PHMB, quant à eux, conservent leur pouvoir désinfectant malgré des t° élevées.
Mais une t° élevée va également accroître le développement des micro-organismes et des algues, et aussi augmenter leur concentration sous l’effet de l’évaporation, ce qui va accroître la consommation de désinfectant
LE TOTAL DE SOLIDES DISSOUS (TDS) :
Il s’agit de la quantité totale de matières dissoutes dans l’eau de votre piscine (calcium, magnésium, chlorures, sulfates…). Des niveaux de TDS élevés réduisent l’efficacité des produits chimiques de traitement de l’eau.
Pour le remplissage de votre piscine : les normes sur la qualité de l’eau :
Il est recommandé de remplir votre bassin avec de l’eau du réseau de distribution conforme à la directive 98/83/CE relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.
Le remplissage avec des eaux de puits ou de forage est fortement déconseillé en raison de la présence de métaux tels que le fer, cuivre ou manganèse qui peuvent avoir des effets néfastes.